dimanche, 01 juillet 2007
Paul Valéry, encore
Monsieur Valéry, vous avez la cote. Non seulement vous êtes un ange, mais vous avez la cote. Cette fois-ci, c'est votre recueil Poésies qui s'élance quelque part ailleurs en France. Mais comment faites-vous ?
VUE
Si la plage penche, si
L'ombre sur l'oeil s'use et pleure
Si l'azur est larme, ainsi
Au sel des dents pure affleure
La vierge fumée ou l'air
Que berce en soi puis expire
Vers l'eau debout d'une mer
Assoupie en son empire
Celle qui sans les ouïr
Si la lèvre au vent remue
Se joue à évanouir
Mille mots vains où se mue
Sous l'humide éclair de dents
Le très doux feu du dedans.
15:25 Publié dans en vol, Un jour, un texte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, valéry | | | Facebook
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